• A la demande générale de Laurence qui sait si bien dessiner les bébêtes à poils et à plumes (c'est ICI), voici un exposé particulièrement détaillé sur les us et coutumes d'un empereur pas comme les autres...

     

    LE MANCHOT EMPEREUR

     

    Contrairement à une légende tenace, le Manchot Empereur n’est pas un cousin de Napoléon. Car ce dernier n’était pas manchot, ce qui prouve qu’il n’y a aucun lien de parenté entre ces deux gracieux animaux. 

    Depuis la nuit des temps – et même peut-être plus – l’humanité se pose une question aussi cruciale que capitale :

    « Le Manchot Empereur a-t-il été manchot avant d’être empereur, ou était-il déjà empereur quand il est devenu manchot ? »

    Pour cela, posons la question à Bébert le Manchot, fournisseur de charcuterie du couvent de Bézouotte-sur-Vingeanne :

    « Moi mon p’tit gars j’fais pas d’politique. J’suis manchot depuis que j’m’ai collé le bras sous la tronçonneuse en coupant des tranches de Jésus pour les bonnes sœurs ».

    « Mon Dieu, vous avez donc coupé Jésus en rondelles ? »

    « Mais mon p’tit gars, le Jésus c’est un gros saucisson qu’on est obligé de couper en tranches pour que les bonnes sœurs s’en servent pas pour aut’chose qu’c’est pas bien ». 

    Ce qui, reconnaissons-le, répond très imparfaitement à notre question. 

    Car le Manchot Empereur vit au milieu des autres Manchots Empereurs et des Manchottes Impératrices. Tout le monde est manchot de père en fils et de mère en fille et quand le papa manchot monte sur la maman manchot, neuf mois plus tard naît un Petit Prince Manchot auquel le papa dit fièrement : « Tu seras Empereur mon fils ».

    Et tous les papas manchots disant la même chose à leur fils, ils se retrouvent tous Empereurs en grandissant. 

    Le Manchot Empereur vit dans une grande communauté dirigée par un Empereur manchot, située dans les étendues glacées du Pays des Manchots Empereurs.

    « Et pourquoi me direz-vous, vivent-ils dans un pays glacé, où il doit certainement faire très froid ? » 

    Pour répondre à cette question importante, procédons à une expérience scientifique :

    - Prenons un Manchot Empereur et mettons-le dans une marmite. Allumons ensuite le feu sous la marmite et observons ce qu’il se passe. A notre grand étonnement, le bel animal commence à transpirer et on se rend très bien compte que quelque chose le dérange.

    Au bout d’un certain temps il faut se rendre à l’évidence, il n’aime pas du tout cette situation et il sort de la marmite, avec un air renfrogné qui prouve qu’il était beaucoup plus à l’aise dans les glaces de son beau pays gelé. 

    Le Manchot Empereur se nourrit exclusivement de poisson et de saucisson gracieusement fourni par Bébert le Manchot tous les Mercredi, avant d’aller livrer le couvent de Bézouotte-sur-Vingeanne, ce dont on se fiche éperdument, sauf les bonnes sœurs qui languissent après leur Jésus.

    A part ça, le Manchot Empereur ne fait rien de la journée. Pourtant il aimerait bien bricoler ou tricoter pendant les longues soirées d’hiver, mais c’est pas possible sans les bras. 

     

    Merci de votre attention

     


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  • Ayant constaté que beaucoup d'entre vous aiment regarder les belles images de jolis animaux sauvages, je vous présente aujourd'hui une étude scientifique sur le superbe diable cornu qui, élevé en captivité, fera la joie des petits et des grands grâce aux douces caresses de sa fourrure soyeuse...

     

    LE DIABLE CORNU

    Le Diable Cornu, contrairement à la légende populaire, n’est pas un cactus mais un animal comme vous et moi.

    Il vit là où vivent la plupart des diables cornus, au milieu des cactus, des clous, des punaises et des autres trucs pointus qu’on ne connaît pas bien parce qu’ils sont très exotiques. 

    Mais d’où vient ce nom de « diable » ?

    Pour le savoir, procédons à une expérience scientifique :

    - Prenons un diable cornu et mettons-lui le feu. On constate très rapidement qu’il n’aime pas ça du tout, ce qui tendrait à nous faire penser que soit il n’est pas un diable véritable, soit que le diable lui-même n’aimerait pas le feu.

    - Demandons alors à l’abbé Rézina du presbytère de Bézouotte-sur-Vingeanne, grand spécialiste des diableries endiablées, si le diable aime réellement le feu : « A vrai dire, voyez-vous, je ne pourrai vous le dire que lorsque je serai en enfer à cause que j’ai trompé Monseigneur Jésus avec les sœurs du couvent de Bézouotte-sur-Vingeanne, que j’vous dis pas comme elles aiment jouer avec le feu ». 

    Nous nous contenterons donc de constater que le diable cornu est cornu. Mais pourquoi est-il cornu ? Serait-il cocu ?

    Pour en avoir le cœur net, procédons à une expérience encore plus scientifique que la précédente :

    - Mettons en présence une diablesse cornue et une andouillette mâle en rut et voyons leur réaction.

    - A notre grande surprise il ne se passe rien !

    La diablesse cacherait-elle son jeu, ou simplement le mâle andouillette aurait-il peur de se piquer ?

    Les scientifiques spécialisés dans la vie du diable cornu et de l’andouillette nous expliqueront alors qu’il s’avère tout simplement que le diable cornu n’est pas cocu mais juste cornu, comme vous et moi. 

    Le diable cornu et la diablesse cornue essaient régulièrement de s’accoupler, sans succès la plupart du temps à cause des épines. Quand ils y arrivent, un petit diablotin cornu naît neuf mois après, au cri de « aïe aïe » à cause des épines de sa maman. 

    La vie de ces gracieux animaux étant parsemée d’épines, nous nous contenterons de les observer de loin et d’étudier plutôt la limace qui présente moins de risques.

    Pour cela je vous propose de vous reporter à mon encyclopédie en sept volumes sur « la vie trépidante de la limace à l’époque mésozoïque ».

     

    Merci de votre attention.


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  • Alors j'me suis dit comme ça que ça fait un bout de temps que j'vous ai pas expliqué la vie animale des z'animos. Voici donc un exposé incroyablement scientifique sur l'oie sauvage, dont la particularité est d'être très sauvage.

     

    L'OIE SAUVAGE

     

    L’oie sauvage, contrairement à sa cousine l’oie domestique, est très sauvage. Elle vit dans la jungle avec Tarzan et saute de branche en branche pour se nourrir de groseilles et d’escargots, comme l’orang-outang qui préfère les bananes et vole beaucoup moins bien.

    Car, contrairement à l’orang-outang et aux bananes, l’oie sauvage vole très bien, tout là-haut, au-dessus des nuages et des arc-en-ciel.

    Car l’oie sauvage est migratrice et elle part tous les ans dans les contrées lointaines du Grand Nord pour rendre visite à sa cousine l’oie domestique. 

    Or, l’oie sauvage peut-elle être domestiquée ?

    Pour le savoir, procédons à une expérience scientifique : 

    - Prenons une oie sauvage et installons-la à la ferme. Elle va immédiatement dans la mare aux canards et commence à se gaver de grenouilles et de nénuphars, comme sa cousine l’oie domestique.

    Au bout d’un certain temps, son foie devient gras et cylindrique et à notre grande surprise il tient parfaitement dans les boîtes de foie gras Sot-Piquet pour faire le régal des petits et des grands à Noël.

    Est-ce à dire que l’oie sauvage est devenue domestique ? L’oie domestique peut-elle être rendue à l’état sauvage ? Que nenni, car avec son gros foie gras elle serait incapable de sauter de branche en branche comme l’orang-outang pour se nourrir. Laissons donc l’oie sauvage à son état sauvage et l’oie domestique à son foie en boîte. 

    Le mâle de l’oie sauvage se nomme oie sauvage mâle. On le différencie de la femelle par le fait qu’on voit pas du tout la différence, sauf quand il lui saute dessus pour lui faire des œufs. On peut également différencier la femelle du mâle quand on la voit pondre un œuf.

    Au bout de neuf mois, l’œuf éclot et le petit poussin oie arrive au monde et commence à manger des groseilles et des escargots pour devenir une grande oie sauvage comme sa maman et son papa. 

    Toute la petite famille oie sauvage peut ensuite aller batifoler dans les arbres avec l’orang-outang et les bananes.

     

    Merci de votre attention.


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  • Au Maroc il paraît qu'il y a des serpents à sonnette. J'en ai jamais vu, sauf chez les montreurs de serpents de la place Jemaa el Fna à Marrakech. Mais j'me suis dit comme ça que ça vous intéresserait peut-être de mieux connaître ce bel animal, alors voilà:

    LE CROTALE 

    Le crotale comme le vélo possède une sonnette, sauf les pédales. La sagesse populaire conseille d’ailleurs de pédaler à tire d’ailes et ventre à terre lorsqu’on entend la sonnette du crotale, dans la mesure où on est capable de pédaler avec le ventre sur le sol. 

    Mais qu’est-ce que le crotale ? C’est un serpent qui sonne. Mais que sonne-t-il me demanderez-vous (si vous avez envie de le demander) ? Pour le savoir, procédons à une expérience scientifique : 

    - Prenons un crotale et remuons-le. Sonne-t-il ? Non.

    Amenons-le alors chez le réparateur afin de faire jouer la garantie et secouons-le à nouveau. Agacé, il vous mord et vous mourrez. Ce qui est regrettable car vous n’avez pas eu la réponse à cette question d’une importance capitale.

    Procédons alors à une deuxième expérience beaucoup plus scientifique que la précédente qui ne vous a pas appris grand-chose : 

    - Prenons un autre crotale (ou le même, après révision) et coupons-le en deux dans le sens de la longueur afin de trouver la sonnette. Il est à noter que pour trouver la sonnette d’un vélo il est inutile de le couper en deux, mais on s’en fiche un peu dans le cas présent.

    Et là on en reste baba comme deux ronds de flan, en découvrant qu’il n’y a pas de sonnette à l’intérieur du crotale. Alors comment fait-il pour sonner me direz-vous ?

    Pour le savoir, procédons à une autre expérience extrêmement scientifique : 

    - Recousons le crotale et posons-le sur le sol. Ensuite agaçons-le avec un morceau de bois et observons ses réactions.

    Observons.

    Observons.

    Observons.

    Observons.

    Au bout d’un long moment, on finit par s’ennuyer un peu et on arrête d’observer.

    Et c’est là que la sonnette sonne ! Incroyable ! Cependant on déchante très vite en se rendant compte que c’est Madame Henriette Dumans qui a sonné en passant dans la rue à vélo.

    Or, nous ne savons pas qui est Madame Henriette Dumans, il était donc inutile qu’elle sonne. 

    Continuons donc notre expérience sans nous occuper de Madame Henriette Dumans.

    Observons.

    Observons.

    Observons.

    Observons.

    La sonnette sonne à nouveau ! L’expérience a-t-elle réussi ?

    Malheureusement non, c’était juste Madame Henriette Dumans qui passait dans l’autre sens. 

    Le crotale quant à lui, ne fait rien, ce qui est décevant au plus haut point. Arrêtons donc de l’observer et intéressons-nous à la vie de ce fascinant reptile serpentiforme : 

    La femelle du crotale s’appelle la crotale et leur union donne des petits crotales, ce qui est loin d’être passionnant et je commence à m’ennuyer à vous raconter ces choses sans importance du monde animal.

    L’ensemble de la famille crotale se promène en sonnant de-ci de-là, à moins que ce soit seulement Madame Henriette Dumans qui passe à nouveau dans le quartier. 

    La semaine prochaine nous étudierons donc la vie de Madame Henriette Dumans, qui sera certainement plus passionnante que celle du crotale qui sonne par-ci par-là pour un oui pour un non.

    Merci de votre attention.


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  • Ayant remarqué récemment que la plupart d'entre vous sont très intéressés par les oiseaux, qui généralement possèdent tous un bec, j'ai pensé qu'une étude scientifique sur le lapin vous ferait plaisir.

    Donc voilà:

    Résultat de recherche d'images pour "photos de lapins rigolos"

    Depuis la nuit des temps (et le jour aussi), l’humanité se pose une angoissante question :

    - Le lapin a-t-il un bec de lièvre ?

    Pour répondre à cette question d’une importance capitale, observons un lièvre : a-t-il un bec de lapin ?

    Que nenni, car aussi bien vous que moi, savons pertinemment que le lapin n’a pas de bec, sauf la poule. Car la poule a en effet un bec appelé bec de poule, contrairement à la cigogne, qui n’a pas de bec de lièvre comme le lapin.

    Les scientifiques se perdent donc en conjectures approximatives sur le comparatif entre le lapin et la cigogne, qui possède comme tout un chacun le sait un long bec emmanché d’un long cou, sauf le héron qui a la même chose, mais sans bec de lièvre.

     

    La rumeur populaire ne sachant plus à quel saint se vouer, procédons à une expérience scientifique afin d’éclairer notre lanterne :

    - Prenons un lapin en bon état et demandons-lui de fermer son bec. Que fait-il alors ?

    Rien, il continue à grignoter sa carotte.

    Or, nous savons tous que ni les cigognes ni les poules ne mangent de carottes, exactement comme les vaches qui mangent de l’herbe et ruminent ensuite dans leur coin.

    Doit-on en conclure que le lapin est un ruminant à bec de lièvre ?

    Pour répondre à cette question embarrassante, procédons à une autre expérience encore plus scientifique que la précédente :

    - Prenons une vache et un lapin et comparons-les. A notre grande stupéfaction, nous pouvons constater qu’ils sont identiques, surtout la vache qui rumine et le lapin qui grignote sa carotte, sauf la cigogne à qui on n’avait pas demandé de venir. Comme quoi les expériences scientifiques ne sont pas forcément concluantes.

     

    La femelle du lapin est appelée la lapine, car lorsque le lapin la voit il la pine. A la suite de ce fait, une flopée de petits lapinoux surgissent peu de temps après avec leurs becs de lièvre et toute la petite famille lapin s’en va gaiement en sautillant de-ci de-là, par-ci par-là.

    Car le lapin sautille.

    Il possède en effet plusieurs pattes, dont quelques-unes à l’avant et d’autres à l’arrière. Les pattes avant servant à être devant et les pattes arrières à faire sautiller le lapin.

    Le lapin vit dans un terrier comme le zébu, sauf le zébu qui est beaucoup trop gros pour tenir dans un terrier de lapin et n’a même pas de bec de lièvre.

    Par contre le zébu a une grosse bosse sur le dos, ce qui est un avantage quand on est un zébu, sinon on n’aurait pas de bosse, c’est l’évidence même.

    Le terrier du lapin est entièrement constitué de terre et d’un trou. Et toute la famille lapinou vit dans le trou, contrairement au ver de terre qui n’a pas de bec de lièvre et déteste vivre dans un trou.

     

    Merci de votre attention, nous sommes heureux de vous avoir appris des choses aujourd’hui.


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