Pour changer un peu des balades ici ou là, voilà un nouvel exposé scientifique sur nos amies les bêtes. Je suis sûr que vous serez heureux et heureuses de savoir tant de choses après l'avoir lu ...

Contrairement à ce qu’affirme la légende populaire, le héron cendré n’est pas un héron normal sur lequel on a vidé les cendres du barbecue.

Mais alors, pourquoi est-il cendré ? C’est la question que se posent les ornithologues et les ornithorynques dès le berceau, en voyant pour la première fois ce bel oiseau cendré.

Pour répondre à cette question, faisons une petite expérience scientifique :

- Prenons un héron cendré et secouons-le énergiquement. La cendre tombe-t-elle sur nos chaussures ? Que nenni, car à notre grande surprise, seules quelques plumes cendrées volettent de-ci de-là, mais le héron est toujours cendré. Secouons-le plus fort. Nous constatons alors qu’il a beaucoup moins de plumes, mais qu’il est toujours cendré.

Afin d’en avoir le cœur net, procédons à une autre expérience, encore plus scientifique que la précédente :

- Passons-le au kärcher. On constate alors qu’il est tout mouillé, mais toujours aussi cendré. Mettons plus de puissance au kärcher et recommençons. Nous découvrons alors que dès qu’il est totalement plumé il devient enfin un héron normal, non cendré !

Afin de vérifier le bien-fondé de cette expérience, lançons le héron dans les airs du haut d’un gratte-ciel pour vérifier qu’il vole aussi bien que les hérons normaux d’origine : à notre grande stupéfaction, le gracieux volatile plumé va aller s’écraser lamentablement sur le bitume cinquante mètres plus bas.

Il vaut donc mieux éviter de déplumer un héron cendré si on désire le conserver en état de vol.

La femelle du héron cendré est la grue cendrée. La grue cendrée est-elle plus cendrée que le héron ? Un héron cendré peut-il s’accoupler avec une grue normale ?

Quel poids peut soulever une grue normale par rapport à une grue cendrée ?

La grue cendrée fait-elle le pied de grue comme une grue normale ? Autant de questions restées sans réponse depuis que l’Homme a inventé la grue.

L’union du héron cendré et de la grue cendrée donne neuf mois plus tard de beaux petits grurons cendrés comme leur papa et leur maman. Toute la petite famille  cendrée s’envole ensuite vers d’autres contrées pour rendre visite à leurs cousins non cendrés, dans l’espoir qu’ils arrivent enfin à leur enlever toute cette cendre.

Le héron cendré possède un grand cou cendré emmanché d’un long bec cendré, qui lui permet de se nourrir de poissons cendrés et de grenouilles cendrées, contrairement à la grue cendrée qui fait pareil.

Afin de vérifier s’il existe une différence entre les grenouilles cendrées et les poissons normaux, passons-les au kärcher…

Pour parfaire votre instruction sur le monde zanimalier, voici un exposé le plus scientifique possible sur un bel animal de compagnie difficile à chausser...

Comptons les pattes d’un mille-pattes. On s’aperçoit très vite qu’avant d’arriver à dix, il a déjà foutu le camp depuis un bon moment. Il est donc impossible de savoir s’il a vraiment mille pattes ou si c’est une légende qui a la vie dure.

Afin de nous assurer de la véracité de la chose, procédons à une enquête auprès des marchands de chaussures :

- Bonjour Monsieur le Marchand de Chaussures, avez-vous déjà vendu mille chaussures d’un coup au même individu ?

- Ben non.

Ce qui prouve que les affaires de ce marchand de chaussures ne sont pas florissantes et que cela n’a rien à voir avec notre exposé.

Revenons donc au mille-pattes. Le mille-pattes fait peur. Plus un animal a de pattes, plus il fait peur.

Procédons à une expérience scientifique : prenons un mille-pattes et coupons-lui les pattes. Si nous lui coupons les pattes d’un seul côté , il se met à tourner en rond et tombe sur nos chaussures, ce qui fait encore très peur, mais moins que lorsqu’il grimpait dans notre pantalon. Coupons donc les pattes de l’autre côté : à notre grand étonnement, nous nous retrouvons en présence d’un ver, et nous n’avons plus peur.

La science nous aura donc permis de découvrir que moins les animaux ont de pattes moins ils font peur. Sauf les serpents et les poissons, qui ne vont jamais chez le marchand de chaussures et n’ont donc rien à faire dans notre exposé.

La vie sexuelle du mille-patte est très méconnue des religieuses du couvent de Pouilly-les-Fuissey, car d’une manière générale les religieuses ne connaissent rien à la vie sexuelle.

Cependant, le mille-pattes s’accouple malgré tout avec la mille-pattesse, sans tenir compte de leur avis. Neuf mois plus tard, naît un joli petit mille-pattisson que l’heureuse maman a beaucoup de mal à langer correctement avec toutes ces papattes qui s’emmêlent dans les rubans.

Le mille-pattes est-il décoratif ?

Pour cela, bricolons un peu : coupons un mille-pattes en deux. Nous obtenons deux jolis cinq-cent-pattes, que nous pouvons faire empailler pour le bonheur des religieuses de Pouilly-les-Fuissey qui pourront les porter en pendentifs sur leurs chapelets.

Le mille-pattes est-il un animal attachant ? Oui, si nous l’attachons. 

Alors voilà, j'reviens vers vous après notre petite virée. La famille va bien, on a bien bouffé un peu trop comme il se doit et tout ça. J'ai retrouvé mon z'internet, mon blog et les p'tits coms sympas que vous m'avez laissés.

J'viens vous voir dès que je peux et en attendant, voilà une alouette, gentille alouette...

 Le ver de terre est un animal très peu connu des religieuses du couvent de Fouilly-les-Puissey, ce qui est regrettable.

La légende populaire raconte que les tristes soirs de pluie, lorsque le brouillard tombe sur la morne plaine et que la lune glauque éclaire d'une lumière blafarde les silhouettes lugubres des arbres décharnés et menaçants, le ver de terre est tout mouillé.

Il sort alors de son trou. Procédons à une expérience scientifique :

- Bouchons le trou et observons le résultat. Si nous avons bouché le trou avant que le ver sorte, il ne se passe absolument rien. Mais si nous avons bouché le trou après que le ver soit sorti, nous pouvons alors voir un ver dehors et un trou bouché. On peut alors en conclure que l'expérience n'a aucun intérêt.

- Le ver de terre et le ver à soie sont-ils cousins ?

Non, car le ver à soie étant à lui, n'est pas à l'autre (le ver de terre) et s'il était à moi il ne serait pas à soie, donc à terre. Or, un ver à soi à terre n'est pas aussi terre à terre qu'un ver de terre à soi (à moi).

- La question la plus posée dans le monde : « que fait le ver de terre le dimanche ? »

La réponse est difficile. S'il est catholique il va à la messe, au grand plaisir des religieuses du couvent de Fouilly-Puissey, qui pourtant connaissent très mal la vie de ce bel animal. Sinon, il vaque à ses occupations de ver de terre, comme vous et moi.

- La femelle du ver de terre n'est pas très féminine. Mais le ver de terre s'en contente et leur union donne de jolis petits vermisseaux qui font la joie des religieuses du couvent de Fouilly-les-Puissey, qui ont rarement l'occasion de pouponner.

Les scientifiques spécialisés dans les relations sexuelles des ions et des anions dans l'amas globulaire de Beltégeuse ont récemment découvert que le mâle des religieuses du couvent de Fouilly-les-Puissey est le curé de l'église de Bézouotte-sur-Vingeanne. Ce qui n'a rien à voir avec notre exposé de ce jour.

Tant pis.

La girafe est le seul animal à plumes sans plumes. Comme sa proche cousine la carafe, elle ne fait donc pas partie des plumipèdes.

- La girafe vole-t-elle ?

Pour cela, procédons à une expérience scientifique :

Lançons une girafe en l'air et observons ses réactions. L'animal plane gracieusement pendant une seconde, puis s'écrase au sol.

On peut en conclure que la girafe ne vole pas, car elle ne sait ni décoller ni atterrir correctement. 

- Peut-on réellement peigner la girafe ?

Pour le vérifier, munissons-nous d'un peigne et essayons de mettre de l'ordre dans l'abondante chevelure de l'animal. Nous nous apercevons très rapidement que les dents du peigne accrochent sans arrêt les petites cornes ridicules placées sur le sommet de son crâne.

Il est donc inutile d'abîmer notre peigne tout neuf en essayant de peigner la girafe. 

La femelle de la girafe est la girafe. On peut difficilement la différencier du mâle, couramment appelé la girafe.

L'accouplement de la girafe et de la girafe donne un petit girafon, à ne pas confondre avec le carafon, qui est le petit de la carafe.

Dès son plus jeune âge le girafon vole très mal, contrairement au carafon, qui n'a rien à faire dans cet exposé. 

- La girafe est-elle sensuelle ?

Pour cela, procédons à une autre expérience scientifique :

Embrassons passionnément une girafe et observons ses réactions. Elle continue à brouter tranquillement le sommet de l'acacia, pendant que nous recrachons les épines.

Doit-on en conclure que la girafe est frigide ? Que nenni, car nous avons embrassé un mâle par erreur. Recommençons donc la même expérience avec une femelle.

- Non merci, on verra la prochaine fois.