Vallée du Draa, marabout - Zagora, chez Ali

Alors là c'est pas très vieux puisque c'était début 2014. Nos amis Nelly et Gérard sont pour quelques temps parmi nous et on décide de partir quelques jours ensemble en buggy. Et tant qu'on y est, on embarque aussi Marie-Christine et Claude, qui nous suivront avec leur Duster.

JOUR 1. L'équipe est fin prête et nous v'là partis pour la balade que j'm'en vais vous relater sans tarder, puisque c'est tout d'suite...

Pour parfaire votre instruction sur le monde zanimalier, voici un exposé le plus scientifique possible sur un bel animal de compagnie difficile à chausser...

Comptons les pattes d’un mille-pattes. On s’aperçoit très vite qu’avant d’arriver à dix, il a déjà foutu le camp depuis un bon moment. Il est donc impossible de savoir s’il a vraiment mille pattes ou si c’est une légende qui a la vie dure.

Afin de nous assurer de la véracité de la chose, procédons à une enquête auprès des marchands de chaussures :

- Bonjour Monsieur le Marchand de Chaussures, avez-vous déjà vendu mille chaussures d’un coup au même individu ?

- Ben non.

Ce qui prouve que les affaires de ce marchand de chaussures ne sont pas florissantes et que cela n’a rien à voir avec notre exposé.

Revenons donc au mille-pattes. Le mille-pattes fait peur. Plus un animal a de pattes, plus il fait peur.

Procédons à une expérience scientifique : prenons un mille-pattes et coupons-lui les pattes. Si nous lui coupons les pattes d’un seul côté , il se met à tourner en rond et tombe sur nos chaussures, ce qui fait encore très peur, mais moins que lorsqu’il grimpait dans notre pantalon. Coupons donc les pattes de l’autre côté : à notre grand étonnement, nous nous retrouvons en présence d’un ver, et nous n’avons plus peur.

La science nous aura donc permis de découvrir que moins les animaux ont de pattes moins ils font peur. Sauf les serpents et les poissons, qui ne vont jamais chez le marchand de chaussures et n’ont donc rien à faire dans notre exposé.

La vie sexuelle du mille-patte est très méconnue des religieuses du couvent de Pouilly-les-Fuissey, car d’une manière générale les religieuses ne connaissent rien à la vie sexuelle.

Cependant, le mille-pattes s’accouple malgré tout avec la mille-pattesse, sans tenir compte de leur avis. Neuf mois plus tard, naît un joli petit mille-pattisson que l’heureuse maman a beaucoup de mal à langer correctement avec toutes ces papattes qui s’emmêlent dans les rubans.

Le mille-pattes est-il décoratif ?

Pour cela, bricolons un peu : coupons un mille-pattes en deux. Nous obtenons deux jolis cinq-cent-pattes, que nous pouvons faire empailler pour le bonheur des religieuses de Pouilly-les-Fuissey qui pourront les porter en pendentifs sur leurs chapelets.

Le mille-pattes est-il un animal attachant ? Oui, si nous l’attachons. 

Bien rentrés à Zazate hier soir, après un voyage sans problème. Le 4x4 a bien marché (c'est normal, à 19 ans et 350 000 km, il est tout jeune et fringant !)

Pas de tramontane à l'arrivée, mais vent de sable et chaleur... dans les 32° dans la maison, il va falloir ressortir les ventilos !

Le temps de ranger un peu le bazar et faire quelques courses et je viens vous voir dès que possible ... à très vite les zami(es) !

Demain matin de bonne heure, vroum-vroum direction l'Espagne pour notre retour z'au Maroc. Le 4x4 a du fuel dans le réservoir (suffisamment pour atteindre l'Espagne z'où qu'ils bloquent pas les raffineries...) et si tout va bien, arrivée à Zazate dans 3/4 jours.

Donc comme d'hab, pas d'internet et pas de blog pendant le ouayage, soyez sages les z'ami(es) et à bientôt !

« Monsieur le commissaire, je viens porter plainte car on m’a volé le bout »

- Ah ah, voyons çà, asseyez-vous, ne restez pas debout.

- Non un seul, pas deux, mon commissaire.

- Un seul quoi ?

- Un seul bout .

- Qu’est-ce qui bout ?  demanda alors le commissaire Nouaboire, celui à qui on ne la fait pas.

- Rien ne bout. Et je préfère rester debout pour vous parler de mon bout .

- Racontez-moi tout jusqu’au bout, sans tabou.

- Voilà. J’allais arriver au bout, quand soudain il a disparu.

- Quoi donc ? 

- Le bout.

- Le bout d’où ? 

- Bout doux ? Non, mon commissaire, le bout d’a...

- Quel bouddha ? 

- Le bout d’après le début.

- Commencez par le début alors, sinon nous n’en verrons jamais le bout.

- C’est justement le bout qu’on m’a volé. J’avançais en pensant « le bout tarde »…

- Vous étiez enrhumé ?

- Non pourquoi ?

- Vous me parlez bien de moutarde ?

- Non, le bout tarde.

- Denez mon bouchoir, bouchez-vous.

- Non, chez moi.

- Qu’est-ce qu’il y a chez vous ?

- Le bout qui a disparu.

- Il n’est pas chez vous, puisqu’il a disparu. Vous ne pouvez pas porter plainte pour un bout qui manque.

- C’était pourtant le meilleur, mon commissaire. Je suis au bout du rouleau.

- Vous m’agacez et je bous avec votre bout sans tabou qui tarde. Allez voir aux objets trouvés.

- C’est sans objet, puisque je ne l’ai plus.

- Si votre plainte est sans objet, nous arrivons au bout.

- Donc vous l’avez trouvé ?

- Quoi donc ?

- Le bout, puisque nous y arrivons.

- Oui.

« Encore une affaire résolue avec brio » pensait le commissaire Nouaboire, chevauchant son fier destrier dans le soleil en ombre chinoise (le fier destrier, pas le soleil), sur le chemin d’une justice équitable et chantonnant (le commissaire, pas la justice) :

« iame pour un long somme commissaire qui are going atome » en anglais très approximatif.